La révision du loyer en cours de bail est une étape redoutée par de nombreux locataires. Pourtant, ce mécanisme, prévu à l’article L145-38 du Code de commerce, obéit à des règles précises. Comprendre ses droits permet non seulement de contester une révision injustifiée, mais aussi de mieux négocier avec son bailleur.
Voici l’essentiel à connaître pour protéger votre équilibre financier tout en sécurisant votre bail commercial.
- Comprendre le principe de la révision triennale
Le bail commercial peut être révisé tous les trois ans, à l’initiative du bailleur ou du locataire. Il s’agit d’une révision légale, et non d’une révision libre : elle est strictement encadrée par l’évolution de l’indice des loyers commerciaux (ILC) ou de l’indice des loyers des activités tertiaires (ILAT), selon l’activité exercée.
Cette révision est plafonnée : sauf circonstances exceptionnelles, le loyer ne peut être augmenté (ou diminué) que dans la limite de l’indice.
- Cas de déplafonnement : attention à la justification du bailleur
Le bailleur peut tenter un déplafonnement du loyer, ce qui lui permettrait d’échapper à la limite imposée par l’indice.
Il doit alors prouver une modification notable :
- De la destination des lieux (changement d’activité autorisée),
- Des caractéristiques du local (agrandissement, rénovation),
- Ou de l’environnement commercial (transformation du quartier, arrivée d’un centre commercial, etc.).
Ces éléments doivent être objectifs et vérifiables. En leur absence, le déplafonnement est abusif. Vous pouvez alors le contester devant le juge des loyers commerciaux.
- Comment contester une demande de révision de loyer
Voici les étapes à suivre en tant que locataire :
- Demandez les justificatifs du bailleur : indices, calculs, éléments de déplafonnement éventuels,
- Vérifiez la conformité de la notification (forme, délai, contenu),
- Si nécessaire, saisissez la Commission Départementale de Conciliation, gratuitement, pour tenter une médiation,
- En cas d’échec ou de désaccord persistant, engagez une procédure devant le juge.
Bon à savoir : tant que le nouveau loyer n’est pas fixé, vous continuez à payer l’ancien loyer. Le nouveau loyer, une fois fixé, peut être rétroactif à la date de demande — mais il est souvent négociable dans le cadre d’un accord amiable.
- Négocier au lieu de subir
Même si la demande de révision est légale, vous pouvez négocier :
- Un lissage de la hausse sur plusieurs trimestres,
- Des contreparties (travaux pris en charge, renouvellement anticipé, meilleure clause de résiliation…),
- Ou un gel temporaire du loyer, en échange d’un allongement de la durée ferme du bail.
L’intervention du cabinet MARTIN & MREJEN vous permet de structurer la discussion et de trouver des solutions équilibrées, tout en vous protégeant juridiquement.
- Restez proactif : anticipez la révision
Beaucoup de locataires découvrent la demande de révision de loyer au dernier moment. Pourtant, en anticipant (notamment à l’approche de la 3ème année), vous pouvez :
- Faire vos propres calculs d’indexation,
- Évaluer les risques de déplafonnement,
- Et préparer vos arguments de négociation.
En conclusion, la révision triennale du loyer n’est pas une fatalité. En tant que locataire commercial, vous disposez de droits précis et de leviers de négociation puissants. Que ce soit pour contester une hausse excessive ou pour renégocier les conditions du bail, un accompagnement juridique par le cabinet MARTIN & MREJEN adapté vous permettra de faire valoir vos intérêts avec efficacité.
Le cabinet MARTIN & MREJEN conseille les locataires commerçants et professionnels pour anticiper, contester ou négocier les révisions de loyers commerciaux.
N’hésitez pas à contacter le cabinet au 01.53.32.50.56
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